CAC 40: prudence faute d'avancées sur le commerce
information fournie par Cercle Finance 10/06/2025 à 08:26
Vers 8h15, le contrat à terme sur l'indice CAC 40 - échéance fin juin - recule de 5,5 points à 7782 points, laissant un début de séance en très légère baisse.
Privé de catalyseurs, l'indice parisien avait démarré la semaine sur un repli limité de 0,2% à 7791,5 points hier, dans un marché peu animé en raison de la Pentecôte.
La tendance a également pâti du manque d'impulsion en provenance de Wall Street, où les grands indices new-yorkais ont fini sans direction hier soir et où les 'futures' signalent une ouverture en légère baisse mardi.
Un climat d'attentisme s'installe faute d'avancées à l'issue de la première journée de la reprise des discussions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine, qui se tiennent depuis hier à Londres.
Si ce 'mécanisme de consultation économique et commerciale' ne semble avoir donné aucun résultat concret pour l'instant, les responsables de haut niveau chinois et américains doivent reprendre leurs travaux ce mardi.
Bien que les incertitudes sur le commerce persistent, les marchés boursiers ont bien résisté récemment, portés notamment par des indicateurs économiques toujours solides.
'Avec les nouvelles discussions ouvertes entre Washington et Pékin, l'optimisme est toujours là', commente Charu Chanana, la stratégiste en chef des investissements chez Saxo.
'Mais la dynamique a changé, avertit-elle. Le temps des victoires faciles - pauses tarifaires en l'échange de concessions mineures - est bel et bien révolu' , tempère l'analyste.
'Les points de friction sont désormais plus profonds et englobent les embargos technologiques, les questions d'approvisionnement en terres rares, les visas étudiants et les préoccupations liées à la sécurité nationale', prévient la stratège.
'Ce sont des différends stratégiques, peu susceptibles d'être résolus en quelques rounds de négociations', conclut-elle.
Signe d'un environnement plus serein, la nervosité liée au commerce international s'est nettement atténuée depuis le pic de tension observé début avril et les soubresauts sur les droits de douane ne dictent plus l'évolution des marchés comme auparavant.
Avec une croissance mondiale qui certes résiste mais montre aussi quelques signes de ralentissement, les investisseurs scruteront avec attention les statistiques économiques attendues au cours des prochains jours.
Le principal indicateur de la semaine, l'inflation CPI aux Etats-Unis, ne tombera cependant pas avant demain.
Les économistes espèrent que ces données confirmeront le récent ralentissement de l'inflation Outre-Atlantique, qui était ressortie à 2,3% sur un an en avril, contre 2,4% en mars.
En l'absence d'indicateurs, le compartiment obligataire évolue peu, même si le rendement des Treasuries américains à dix ans se détend vers 4,48%, effaçant ainsi ses gains de vendredi.
Sur le marché des changes, l'euro évolue toujours non loin de plus hauts de trois ans face au dollar alors que les investisseurs se demandent si la Banque centrale européenne (BCE) ne serait pas en trop de s'approcher de la fin de son cycle actuel de baisses des taux.
Côté pétrole, les cours du Brent et du brut léger américain progressent de 0,2 %, la résilience de l'activité économique mondiale prenant le pas sur les craintes liées à une possible augmentation de la production des pays de l'Opep+.
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